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L’écriture inclusive

Dans le contexte de l’évolution de la société, de plus en plus de pays s’engagent à améliorer l’égalité des droits et du traitement de chaque individu, notamment en matière de parité entre les hommes et les femmes. Toutefois, nous savons que le langage que nous utilisons peut refléter et même renforcer les inégalités et les stéréotypes de genre. En effet, en français, le masculin a longtemps été considéré comme le genre neutre, mais cette conception est notamment remise en question par la science.

Dans cette optique, et à travers le plan d’action Équité, diversité et inclusion (ÉDI) du CRIUGM, nous avons décidé de nous engager à promouvoir une utilisation progressive et volontaire de l’écriture inclusive.

Cette pratique consiste à adopter un langage qui reflète l’égalité et la diversité des genres, des orientations sexuelles et des identités de genre, en évitant les stéréotypes, les discriminations et les exclusions. En d’autres termes, elle permet de mettre en avant l’égalité et l’inclusion tout en sensibilisant les gens aux questions d’équité et de diversité.

Nous sommes convaincus que cette initiative favorisera l’adoption d’un langage plus juste et égalitaire, et contribuera à la création d’une société plus juste et équitable.

Toutefois, afin de faire réellement preuve d’inclusion, il est essentiel de prendre en considération les nombreuses personnes éprouvant des difficultés de lecture. Il est donc souhaitable de manier la langue française de façon claire et compréhensible pour tout le monde.


Le CRIUGM souhaite donc vous fournir quelques recommandations :

  • Utiliser l’écriture épicène (forme grammaticale qui ne fait pas de distinction de genre entre les personnes ou les choses qu’elle décrit), ou le recours à des mots qui ont la même forme au masculin et au féminin (par ex. : « partenaire » plutôt que « collaborateur »).
  • Favoriser l’utilisation de nom collectifs (par ex. « la direction plutôt que les directeurs »).
  • Reformuler les phrases (par ex. « Avez-vous la citoyenneté canadienne? » plutôt que « Êtes-vous citoyen canadien? »).
  • Minimiser autant que possible l’emploi de doubles abrégés (par ex. étudiant·e·s) et de doublets complets (par ex. les étudiants et les étudiantes).
  • Lors de l’emploi de doubles abrégés, favoriser l’utilisation du point médian (·). Par exemple sur Windows, il suffit de faire la combinaison suivante au clavier : Alt + 250 (le point médian apparaitra en relâchant Alt). Plus de détails sur les marques de pluriel avec le point médian sont disponibles sur le site du gouvernement du Canada.
  • Éviter l’emploi de néologismes non binaires par soucis de clarté (par ex. toustes, celleux).
  • Le pronom « iel » ayant fait son entrée dans les dictionnaires Le petit Robert et Antidote peut être utilisé si une personne non binaire en fait la demande. Lors de l’emploi du pronom « iel », il est important de respecter également les accords de la personne concernée. Cette question peut être abordée lors du dévoilement des pronoms. Dans le doute, on privilégiera une formulation qui ne nécessite pas l’accord du genre : « elle est ponctuelle », « il est ponctuel », « iel arrive toujours à l’heure ou en avance ».

Voici quelques exemples que le CRIUGM souhaite populariser pour toute communication officielle:

  • Communauté de chercheurs plutôt que chercheur·e·s ou chercheurs
  • Communauté étudiante plutôt que étudiant·e·s ou étudiants
  • Stagiaires postdoc plutôt que postdoctorant·e·s ou postdoctorants
  • Personnel de recherche plutôt qu’employé·e·s de recherche ou employés de recherche ou professionnel·les de recherche ou professionnels de recherche
  • Personnel de soutien plutôt qu’employé·e·s de l’infrastructure ou employés de l’infrastructure
  • Direction plutôt que directeur·rice ou directeur
  • Un ou une plutôt que un·e
  • Le ou la plutôt que le·a ou le·la

Des exemples supplémentaires sont disponibles sur le site internet de l’Office québécois de la langue française.


Voici également un série de liens vers des articles, lignes directrices et/ou recommandations sur l’écriture inclusive:


Enfin, voici une vidéo intéressante qui donne un point de vue scientifique sur la question (avec sources) :