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Des étudiants du CRIUGM distingués lors du congrès de l’AQSAP

Le Centre de Recherche de l’Institut Universitaire de Gériatrie de Montréal (CRIUGM, CCSMTL) souligne l’obtention de prix, par trois de ses étudiants en activité physique / kinésiologie, lors du congrès de l’Association Québécoise des Sciences de l’Activité Physique (AQSAP). Les étudiants aux 2e et 3e cycles ont été récompensés pour l’excellence de la présentation de leurs travaux de recherche.
Organisme à but non lucratif, l’AQSAP réunit 1 000 partenaires citoyens et organisationnels qui veulent faire de la santé durable une priorité pour l’ensemble de la population du Québec en mettant un accent particulier sur la prévention.

Toutes nos félicitations à :

Eva Peyrusqué, Doctorat, 1er prix de présentation orale

Directrice : Pre Mylène Aubertin-Leheudre, Faculté des sciences, Dépt des sciences de l’activité physique (UQAM)

Évaluation du maintien de l’autonomie par des traitements au cours de l’hospitalisation (MATCH) : une étude pilote.

L’’hospitalisation augmente l’immobilisation qui contribue à une spirale de perte d’autonomie ainsi qu’aux besoins en soins de santé. L’activité physique (AP) est reconnue pour contrer ces pertes. Cependant elle n’est pas intégrée dans les soins usuels car soit non-spécifiques ou exigeants en ressources. Ainsi, notre équipe a développé un programme d’AP pragmatique (MATCH) afin d’améliorer leur trajectoire de vie et de soins. Vingt-quatre patients (>65ans) éligibles admis dans une unité de gériatrie ont été répartis aléatoirement en 2 groupes : MATCH ou Usuel. Le programme d’AP, volontaire et spécifique (3 exercices, 3fois/j) était prescrit en fonction du score de mobilité obtenu à l’aide d’un arbre décisionnel. Les participants ont effectué en moyenne 2 séances/jour et ont rapporté avoir apprécié (100%) et être satisfaits (80%) du programme. Le groupe MATCH s’est plus amélioré au test assis-debout que le groupe usuel. L’implantation de MATCH a eu lieu sur 3 jours et 90% des professionnels de la santé ont trouvé qu’il était adéquat. Implanter ce programme tend à réduire la durée de séjour et les soins de réadaptation durant l’hospitalisation. En conclusion, MATCH apparaît faisable, acceptable, sécuritaire et pourrait donc être intégré aux pratiques actuelles de soins afin de contrer le déclin iatrogène.


Jordan Granet, Doctorat, 3ième prix de présentation orale

Directrice : Pre Mylène Aubertin-Leheudre, Faculté des sciences, Dépt des sciences de l’activité physique (UQAM)

L’activité physique via la technologie web pour prévenir la perte de mobilité chez les ainés : une solution en temps de covid-19 ?

L’inactivité physique touche plus de 50% des aînés et engendre des déclins physiques accentués par l’isolement liés à la COVID-19.
Les gérontotechnologies pourraient aider les aînés à devenir/demeurer actifs en leur permettant de bouger à distance. Ainsi, nous avons examiné si la mise en place d’une activité physique via des plateformes web est une solution pour maintenir la santé physique et mentale des aînés. 56 hommes et femmes (>60 ans) ont été répartis en 2 groupes : le groupe interactif (GI) entrainé 3 fois/semaine durant 12 semaines par un kinésiologue, en groupe, via Zoom, et le groupe vidéo (GV) où les aînés se sont entrainés individuellement avec les capsules pré-enregistrées des mêmes sessions. Les groupes GI et GV ont amélioré leur qualité de vie, leurs capacités fonctionnelles, leurs puissances et endurances musculaires. Les changements en puissance et endurance musculaires sont significativement plus importants pour le GI que GV.
Les gérontechnologies semblent ainsi efficaces pour lutter contre le déclin physique lié à l’inactivité des aînés mais la modalité interactive semble plus efficace pour augmenter les paramètres musculaires que celle des vidéos.


Maxime Bergevin, Maîtrise, 1er prix de présentation orale

Directeur : Pr Benjamin Pageaux, École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique (EKSAP, Faculté de médecine (UdeM)

Est-ce que les afférences musculaires iii-iv sont nécessaires pour percevoir l’effort ? Une revue systématique avec méta-analyse.

La perception de l’effort correspond à notre perception de l’intensité et difficulté d’un exercice physique. Alors que le rôle de la commande motrice dans l’élaboration de cette perception est accepté, un débat existe dans la littérature sur l’implication des afférences musculaires III-IV. L’objectif de cette méta-analyse était d’investiguer l’effet d’une anesthésie épidurale diminuant le feedback des afférences musculaires sur la perception de l’effort lors d’un exercice physique. Dix-sept articles identifiés dans plusieurs bases de données scientifiques ont été séparés selon s’ils dissociaient ou non la perception de l’effort d’autres sensations reliées à l’exercice, telle la douleur et l’inconfort. Les résultats des articles dissociant la perception de l’effort rapportent généralement une faible augmentation de la perception de l’effort, tandis que ceux des articles ne faisant pas cette dissociation sont très variés. Lorsque la perception de l’effort est investiguée comme une sensation dissociée, les afférences musculaires ne semblent pas contribuer de manière substantielle à l’élaboration de cette perception. Nos résultats démontrent l’importance de donner des instructions claires aux participants pour leur permettre de dissocier l’effort des autres sensations perçues lors d’un exercice physique.