Conférencière : Christine Bastin, Professeure associée, Faculté de Médecine, Département des sciences cliniques GIGA CRC In vivo Imaging – Aging & Memory, Université de Liège.
Résumé
Chez les personnes âgées en bonne santé, les troubles de mémoire épisodique sont dus à une moindre mémorisation des détails et du contexte des événements (i.e., recollection). En revanche, le sentiment d’ancienneté (ou de familiarité) pour les informations précédemment rencontrées est intact. Nous nous sommes appuyés sur ce processus de mémoire préservé pour concevoir des méthodes qui peuvent atténuer les différences liées à l’âge dans les performances mnésiques. Dans la maladie d’Alzheimer et le Trouble Cognitif Léger, nous avons tenté d’améliorer les performances de mémoire des patients en utilisant les mêmes méthodes qui étaient efficaces chez les personnes âgées. Au lieu d’améliorer les performances, nous avons constaté que les patients rencontraient des difficultés dans ces tâches. En explorant davantage ce résultat, il est apparu qu’il existe plusieurs types de familiarité et que seule la familiarité pour les entités (c.-à-d. les exemplaires d’objets se caractérisant par la conjonction unique de leurs traits) est altérée au début de la maladie d’Alzheimer et est liée à l’atrophie du cortex transentorhinal. Avec mon équipe de recherche, nous avons proposé un modèle de mémoire qui intègre cette découverte avec les conceptions actuelles de la mémoire.