Le bien-vieillir au Québec : l’activité physique une solution ?
Eva Peyrusqué, étudiante au doctorat à l’Université du Québec à Montréal (UQAM)
Le vieillissement engendre de nombreuses modifications de la composition corporelle comme une diminution de la masse et force musculaires mais aussi une augmentation de la masse grasse engendrant de la perte d’autonomie physique et de mobilité. De plus, tous ces effets négatifs pour la santé vont être augmentés avec la sédentarité et l’inactivité physique. Il est donc important de trouver des solutions pour le bien vieillir. L’activité physique a été mis de l’avant comme une solution, non pharmacologique, aidant au maintien de ces facteurs et donc à la santé physique des personnes âgées. Pour contrer les effets des restrictions sanitaires liés à la Covid-19 il était donc important de mettre en place de l’activité physique. Pour répondre à ce problème, notre laboratoire a eu comme mission de créer 2 outils (WebEx et MATCH) afin d’aider les personnes âgées vivant dans la communauté ou hospitalisées à garder leur autonomie physique. Cette présentation présentera donc les résultats issus de ces 2 études afin de vous donner des outils pour rester vous aussi en santé.
Un vieillissement qui nous tient à cœur : le rôle de la relation cœur-cerveau pour un vieillissement réussi
Valentin Magnon, étudiant au doctorat à University Clermont Auvergne
Plutôt que le cerveau, le cœur était considéré dans l’Égypte ancienne comme le siège de l’intelligence, de la mémoire et des émotions. Et si cette croyance ancestrale n’était pas qu’une simple intuition, mais plutôt une hypothèse sérieuse appuyée par les dernières avancées en neurosciences ? De plus en plus de données indiquent que le fonctionnement cardiovasculaire influencerait le fonctionnement intellectuel, c’est-à-dire la cognition (Forte, Favieri, & Casagrande, 2019). Le rôle de la relation cœur-cerveau dans la cognition offre des perspectives interventionnelles prometteuses particulièrement dans le cadre du vieillissement cognitif. Avec l’âge il est possible d’observer des difficultés cognitives et plus particulièrement exécutives telles que des difficultés à ignorer des événements distracteurs et à passer d’une source d’information à une autre (Ferguson, Brunsdon, & Bradford, 2021).
Une des possibles raisons de ces difficultés est l’accumulation du stress au cours de la vie qui pourrait avoir des effets cérébraux négatifs (Lupien, McEwen, Gunnar, & Heim, 2009). Or, les réseaux neuronaux impliqué dans la gestion du stress et dans les fonctions exécutives sont en relation avec l’activité cardiaque par le biais du nerf vague (Thayer, Åhs, Fredrikson, Sollers, & Wager, 2012). Ainsi, moduler l’activité cardiaque et celle du nerf vague devrait favoriser l’activité de ces réseaux neuronaux et conduire à des bénéfices psychologiques et participer au bien vieillir (Magnon, Mille, Dutheil, & Vallet, 2021). Une des méthodes pour arriver à cet objectif est relativement simple, respirer d’une façon bien spécifique ! Cette présentation a pour but de présenter de façon accessible le rôle relation cœur-cerveau dans la cognition et l’intérêt de la respiration lente et profonde pour tendre vers un vieillissement réussi (Magnon, Dutheil, & Vallet, 2021).
Une vie bilingue pour une meilleure réserve cognitive ?
Michèle Masson-Trottier, étudiante au doctorat à l’Université de Montréal
Nous savons que cerveau est façonné par nos expériences, et être bilingue laisse des traces. Face aux défis qui surviennent dans le vieillissement, est-ce que ces traces peuvent s’avérer un facteur de protection, notamment contre l’apparition de maladies neurodégénératives? Dans cet conférence, nous aborderons le concept du cerveau bilingue et les liens avec le vieillissement en santé ainsi que les troubles cognitifs, incluant la démence.
En effet, les maladies neurodégénératives engendrent des troubles qui peuvent se situer au niveau du langage. Les recherches démontrent que ces troubles se manifestent différemment chez les gens bilingues, comparativement à ceux qui sont unilingues tant au niveau comportemental quand dans le fonctionnement du cerveau. Il est légitime de s’interroger sur les effets de ces maladies sur la communication et l’impact sur l’accessibilité des services de santé.
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