Le centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (CRIUGM/CCSMTL) a le plaisir d’annoncer que Mylène Aubertin-Leheudre, directrice du laboratoire du muscle et de sa fonction au CRIUGM a obtenu la chaire de recherche du Canada sur l’activité physique pour améliorer la trajectoire de vie et de soin des aînés. Ce programme de recherche d’une durée de 7 ans sera financé à hauteur d’1 400 000 $.
Élucider les processus physiologiques de la perte musculaire (âge vs. Sédentarité) et mettre en place des solutions non pharmacologiques, telles que les prescriptions d’exercices dans les milieux de soins : tels sont les objectifs de cette chaire pour favoriser le bien vieillir de la population. Il faut savoir qu’un tiers des personnes âgées développeront des incapacités. Interreliées, l’inactivité physique et la perte de fonction musculaire comptent parmi les principales causes de ces incapacités et accélèrent la perte d’autonomie.
« Lors de mes recherches antérieures, nous avons observé que la pratique d’activité physique volontaire permettait de préserver la qualité musculaire et influençait favorablement la relation entre fonction musculaire et capacité fonctionnelle. » souligne Dre Aubertin-Leheudre.
Malgré les avancées médicales, aucun traitement n’existe pour prévenir le déclin musculaire associé à l’âge. Lorsque ce phénomène atteint un certain seuil clinique, il mène à la sarcopénie, une maladie chronique dont les causes sont encore mal comprises. Même si l’OMS considère l’exercice comme le meilleur médicament pour bien vieillir, cette habitude est peu intégrée par les personnes et dans les soins.
Ainsi, pouvoir identifier l’impact de l’inactivité dans le processus de vieillissement musculaire et intervenir efficacement auprès de personnes présentant des états de santé à risque (hospitalisée, fragilisée) est essentiel pour diminuer les coûts de santé et favoriser le bien vieillir.